Gérer sa consommation de drogues ? (Im)possible !?

Le discours de la loi entretient cette grande illusion que la disponibilité des drogues est responsable de leur éventuelle surconsommation. Qui plus est, la loi repose implicitement sur le principe que les personnes sont dans l’incapacité de faire des choix favorables à leur santé. En particulier pour les jeunes usagers, on pense parfois qu’il n’y a qu’un pas entre le joint et la seringue s’ils ne disent pas « non » aux drogues telles que le cannabis. Pourtant cette « théorie de l’escalade » n’a aucune base scientifique.

Sur base de ce postulat, la seule voie envisagée est de faire disparaître ces drogues de l’environnement et d’axer la prévention des assuétudes sur l’abstinence absolue, sur la nécessité de dire « non à la drogue » (illégale, bien sûr).

Or ce raisonnement complique grandement la tâche des intervenants en prévention. Ils sont non seulement entravés dans leur objectif de construire avec leurs publics l’autonomie et la capacité à agir favorablement pour leur santé, mais de plus, les faibles budgets accordés au secteur de la prévention ne permettent pas le déploiement de stratégies sociétales globales, coordonnées et suivies en la matière.

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