« Si tu montes un cheval mort, mieux vaut en descendre »
La « guerre aux drogues » me fait toujours penser à un proverbe des indiens Dakota : « Si tu montes un cheval mort, le mieux est d’en descendre. » C’est très simple : si quelque chose ne fonctionne pas, mieux vaut s’arrêter. Mais que voit-on quand il s’agit de notre politique drogues ?
- On achète des cravaches plus chères et plus solides pour faire avancer le canasson mort
- On fait monter de nouveaux jockeys sur le canasson mort
- On désigne une commission pour examiner le canasson mort
- On regarde au-delà des frontières pour voir comment on y monte un canasson mort
- On cherche des systèmes pour ramener à la vie le canasson mort
- On prévoit davantage de moyens pour améliorer les performances du canasson mort
- On rassemble plusieurs canassons morts en espérant qu’au moins un ressuscitera
Si nous voulons éviter des drames sociaux, prévenir des meurtres, combattre la corruption et le chantage, offrir à nos enfants un avenir plus souriant, nous devons tourner le dos au canasson mort et partir à la recherche d’un ou plusieurs autres chevaux.
Joost Bonte, coordinateur de projets de travail de rue en Flandre occidentale et orientale et expert en travail social pour la Flandre.