Mieux vaut prévenir que punir !
La prohibition des drogues ne sert pas la prévention. La loi véhicule le message « ne consommez pas » et alimente de fausses évidences sur la « puissance destructrice des drogues ». Ces dogmes limitent l’accès à une pensée autre, nourrie par l’expertise des acteurs de prévention et validée par la science de ces 30 dernières années.
A titre d’exemple, selon une étude de l’INSERM (Institut National français de la Santé et de la Recherche Médicale), l’approche la plus efficace pour la prévention, la diminution ou l’arrêt des consommations de substances psychoactives chez les jeunes est le développement des compétences psychosociales. Ces « compétences de vie », telles que l’esprit critique, la capacité à dire « non » au groupe, à gérer et exprimer ses émotions, etc., permettent d’aider les jeunes à faire face aux situations problématiques qu’ils et elles seront amenés à rencontrer dans la vie (déception amoureuse, difficultés relationnelles, scolaires…) et à exercer des choix favorables à leur santé sociale, physique et mentale.
Ce type d’intervention s’est également révélé essentiel pour réduire les délais entre les premiers signes d’une possible pathologie et la mise en œuvre de réponses adaptées.
Prévenir, c’est intervenir en amont des usages problématiques. Pour les adultes en contact avec des jeunes dans leur cadre professionnel, cela consiste à parler un langage commun en matière de prévention, mais il s’agit également :
- de cesser de raisonner par catégories de drogues (certaines bonnes, d’autres mauvaises) et de focaliser sur certaines substances ;
- de s’intéresser à ce qu’apportent ces substances aux personnes qui les consomment (plaisir, soulagement, socialisation…).
Intervenir en prévention des assuétudes c’est sortir des représentations en s’appuyant sur les données probantes.
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