On entend parfois dire : Les jeunes, si vous n’êtes pas suffisamment forts pour dire « non » au vélo, le pas est petit entre la bicyclette, les motos vrombissantes et puis les dangereuses voitures surpuissantes ! Et quand on goûte au sentiment de puissance et au plaisir de la vitesse, on ne peut plus s’en passer. Et ne comptez pas pouvoir apprendre à gérer votre conduite, c’est impossible!
Pour ne pas finir chauffard au volant d’un bolide à moteur, renoncez au vélo dès aujourd’hui !
La transposition à l’exemple de la voiture illustre le problème lié à des stratégies de prévention qui reposent sur la discrimination de certains produits, du fait que certains usagers ont des comportements à risques pour leur entourage et pour eux-mêmes.
En effet, dans le cas de la voiture, on en reconnaît les plaisirs, les avantages si elle est bien utilisée, la valeur sociale, le passage au monde adulte que cela représente pour les jeunes, tout en reconnaissant qu’il faut agir pour prévenir les accidents de la route et les conduites dangereuses de certains conducteurs.
Tous les usagers de voitures ou de la route ne sont pas discrédités parce qu’il y a parfois de mauvais produits, de mauvaises routes, de mauvaises signalisations et des individus qui ont des comportements à risque au volant. On ne songe pas à interdire la voiture ou la moto, ni le vélo, la trottinette,…
Alors pourquoi discréditer tous les usages et usagers de drogues illicites parce qu’il y a parfois de mauvais produits, de mauvaises informations, ou parce que certains individus ont des comportements à risques ?
Un contrôle de la qualité de ces produits (largement accessibles bien qu’illégaux), davanatge de prévention, une meilleure information sur les usages et les risques, voilà ce qui préviendrait des consommations problématiques, des accidents et des décès liés à l’usage de drogues.